Familles monoparentales : une étude des difficultés

Les faits : plus d’un ménage belge sur dix est dirigé par un parent seul, et un quart de ces familles rencontrent des difficultés financières. Trouver un logement adapté est un véritable défi, surtout en comparaison des familles biparentales.

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Aujourd’hui, il existe peu de statistiques détaillées sur les défis bien connus auxquels sont confrontées les familles monoparentales, tels que le pouvoir d’achat, le logement et le travail. Une nouvelle étude, menée en avril 2024, vise à fournir aux décideurs politiques et aux organisations de terrain les outils nécessaires pour soutenir ces familles.
L’étude a été réalisée en étroite collaboration avec Haystack Consulting et commanditée par IKEA Belgique, le CAW et l’AMA.

Une analyse quantitative

Avec l’aide de Haystack Consulting, 991 familles monoparentales ont été analysées via un panel en ligne ; une étude d’incidence auprès de 1 494 individus a permis d’évaluer la représentativité des familles monoparentales en Belgique.
Les conclusions, bien que confrontantes, constituent une étape importante vers la recherche de solutions à cette situation alarmante.

« Les parents isolés rencontrent davantage de difficultés financières que la population générale, avec un revenu moyen du ménage plus faible. »

61 % des familles monoparentales ont un revenu ménager de 2 800 € ou moins, contre seulement 35 % de la population générale sous ce seuil.
La proportion de familles monoparentales confrontées à des difficultés financières est deux fois plus élevée (24 %) que dans la population générale (12 %).
Au moins un tiers d’entre elles sont exposées au risque de pauvreté, contre un cinquième pour la population générale.
Ce risque augmente avec le nombre d’enfants : les parents isolés avec trois enfants affichent un risque de pauvreté de 63 %.

Parallèlement, la majorité des parents isolés sont employés (71 %), et 51 % travaillent à temps plein.

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Trouver un logement

L’un des problèmes les plus urgents pour les familles monoparentales est l’accès à un logement à la fois abordable et suffisamment spacieux pour le parent et les enfants. Une recherche approfondie a mis ce fait en évidence.

« Les difficultés financières ne représentent qu’un aspect du problème. Pour de nombreuses familles monoparentales, il est très difficile de trouver un logement adapté. »

Seules 30 % des familles monoparentales comptant trois enfants ou plus disposent d’un logement où chaque membre de la famille a sa propre chambre.
Treize pour cent de ces familles ne disposent que d’une seule chambre.

Les principaux obstacles auxquels les familles monoparentales sont confrontées pour trouver un logement adapté sont :

• le coût élevé (29 %)
• les longues listes d’attente pour le logement social (19 %)
• la discrimination des propriétaires (16 %)
• les revenus irréguliers (14 %)

Environ 17 % de ces familles consacrent plus de la moitié de leur revenu au logement.
Seuls 55 % des parents isolés sont propriétaires de leur habitation, contre 72 % de l’ensemble des Belges.

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Un appel à l’action

Le CAW, l’AMA et IKEA Belgique sont unanimes : l’étude approfondie menée par Haystack Consulting souligne la nécessité de mesures politiques ciblées pour améliorer structurellement la situation précaire des familles monoparentales.

« Le logement est un droit fondamental. Nous appelons les décideurs politiques à investir dans des solutions de logement durables pour les personnes dans le besoin. Par exemple, des formes de logement où des parents isolés sans abri avec enfants reçoivent un hébergement et un accompagnement pendant une certaine période afin de trouver une solution permanente. Ces chiffres confirment ce que nous observons chaque jour au CAW : la crise du logement touche fortement les mères célibataires avec enfants, qui ne trouvent pas de logement décent et abordable, ce qui a ensuite un impact sur d’autres domaines tels que leurs revenus ou leur rôle parental », déclare Bart Claes, Directeur général du CAW.

« Cette étude montre combien de familles monoparentales se trouvent dans une situation précaire et sont contraintes de trouver des solutions de logement drastiques, comme rester chez des amis ou de la famille. Étant donné le risque accru de pauvreté, il est évident que nous devons offrir un soutien supplémentaire à ce groupe et nous concentrer davantage sur la prévention afin d’éviter qu’elles ne deviennent sans-abri », explique Christine Vanhessen, Directrice de l’AMA.

En collaboration avec plusieurs organisations de terrain, les trois parties ont élaboré l’année dernière un memorandum comprenant 10 recommandations politiques concrètes pour améliorer la situation financière et le logement des parents isolés en Belgique.

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Le memorandum plaide pour :

• un accès plus rapide et plus fluide à un logement décent pour les familles monoparentales,
• un revenu de transition rapide pour les parents isolés en situation d’urgence,
• et la centralisation de toutes les informations de soutien via une plateforme en ligne unique.

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L’étude réalisée par Haystack Consulting montre que ces recommandations politiques sont en adéquation avec les principales demandes et besoins des familles monoparentales.
Les familles monoparentales belges demandent principalement :

• un soutien en matière de logement (68 %),
• un soutien financier (66 %),
• et de meilleurs services d’accompagnement (63 %).

Plus spécifiquement en Flandre, les cinq principales mesures politiques attendues par les familles monoparentales sont :

1. Un soutien financier pour le logement et les charges
2. Une offre accrue et des délais d’attente réduits pour le logement social
3. Une meilleure sensibilisation et connaissance des mécanismes d’aide existants
4. Une réduction du précompte immobilier
5. Une plus grande disponibilité des services de santé mentale

Pour découvrir l’histoire complète, nous vous invitons à lire l’article de presse intégral sur le site web d’IKEA here.